Ruines au bord du Lizert
Le préfet du Tarn, dans un rapport de 1918, attire l'attention sur "l'orage d'une extrême violence" survenu à Montirat le 28 juin 1917.
Dans le village, bien qu'ils n'étaient pas nés, les anciens n'ont pas oublié, tant ils en ont entendu parler dans leur enfance. L'événement a marqué les familles qui subirent les effets désastreux de ce phénomène météorologique localisé : il affecta en effet tout particulièrement la vallée du Lizert, emportant la route, les moulins, détruisant les ponts entre Montirat et Lagarde-Viaur.
Vint ensuite le temps des réparations dont il faut souligner qu'elles furent réalisées avec l'aide de travailleurs espagnols.
Dans son rapport présenté lors de la séance du Conseil général du 19 août 1918, le préfet du Tarn indique notamment : "Divers travaux de grosses réparations ont été effectués dans le courant de l'année dernière. Les plus importants sont ceux concernant le rétablissement provisoire de la circulation sur les chemins de grande communication n° 27 et n° 70, entre Lagarde-Viaur et Montirat, profondément dégradés par un orage d'une extrême violence survenu le 28 juin 1917 (...) Le programme que nous avions tracé a été suivi, les travaux ont été exécutés avec la plus grande activité possible à l'aide de la main d'oeuvre espagnole principalement et, 40 jours après le commencement des travaux, la circulation, qui avait été interrompue sur 5 kilomètres de longueur, a pu reprendre et se faire facilement et sans danger".
Il ajoute que "trois ponts en charpente ont été édifiés à l'emplacement des ponts détruits ou à proximité" et que "des murs de soutènement à pierres sèches ont été construits à divers endroits, où la voie surplombait le ruisseau".
Précision mentionnée dans le rapport du préfet : la somme versée à l'entrepreneur chargé des travaux s'est élevée à 17.160 francs de l'époque.
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